Nos hameaux : Molines
Le nom de « Molines » proviendrait-il de ses moulins ?
Il en possédait trois : Le moulin de Bélestin qui appartenait aux Prieurs d’Ispagnac. Nous l’avons connu sous le nom de « Pages dit Tetasse », actuellement propriété des Maurin-Pantel. Celui de Riaumal et un peu plus bas celui de Raynal, dit « Canouille ».
Lors de la grosse inondation de 1900, on raconte que le moulin de Pages était cerné de toute part par les eaux et le propriétaire serait monté se coucher la tête dans le foin pour ne pas se voir emporté, mais le bâtiment tint bon. Au moulin de Raynal, le mulet qu’on n’avait pû sortir à temps périt noyé.
Molines fut durement éprouvée en 1721 par une épidémie de peste qui fit 107 victimes dans le village, emportant des familles entières.
D’après une notice historique, Molines (Moulines) faisait état de 72 feux ou ménages en 1691, 52 feux ou ménages en 1872.
Avec la construction de l’Estrade (1757), ancienne draille, MOLINES voit se multiplier les remises pour attelages, des renforts indispensables pour gravir les côtes. Les routes passaient sur les deux Causses, descendant du Causse Méjean pour monter celui de Sauveterre reliant la Lozère et le midi. Voilà une des raisons de l’importance d’Ispagnac et de Molines.
Ces remises étaient construites de biais par rapport à la route afin de faciliter la sortie et l’entrée des attelages.
MOLINES prend de l’importance, sa rue qui passe dessous la route actuelle, dit « la tcharière »,devient commerçante. Les habitants montent de petits commerces pour ravitailler les passants. Elle longeait ensuite le Tarn pour rejoindre le chemin « du Beldou » vers Ispagnac.
Entre les longues étapes de la traversée des deux Causses, les routiers faisaient halte dans le vallon, descendaient aux auberges renommées, se faisaient servir truites et vin du pays.
Le lendemain, ils louaient une ou deux bêtes de renfort et en avant pour la traversée du Causse.
Mais les communications étaient difficiles. Ce n’était que des chemins muletiers. Le chemin qui allait à STE ENIMIE montait sur le Causse et traversait le MAS ANDRE. Entre les villages, on se servait des bateaux mais ce mode de communication était compliqué en amont.